Plongé dans l’électronique
Par Naomy Roy et Audrey-Ann Vachon
En collaboration avec l’école secondaire Soulanges, Curium est fier de partager avec vous, une fois par mois, des textes du projet Environnement : un monde de solutions.
Les arbres, grâce à la photosynthèse, capturent le gaz carbonique (CO2) qui est le principal responsable des changements climatiques actuels. De plus, le système racinaire des arbres prévient l’érosion du sol, ce qui aide à prévenir la pollution de l’eau. L’érosion du sol abaisse la productivité de la terre et contribue à la pollution des cours d’eau. Chaque minute de nos vies, 2 400 arbres sont coupés de nos forêts, ce qui équivaut à 3 456 000 arbres abattus par jour dans le monde. À l’échelle planétaire, 31,9% du monde était composé de forêts en l’an 2 000. Aujourd’hui en 2 021, ce pourcentage a chuté à 31,2%. Plus de 40% des arbres coupés sont destinés à la fabrication du papier, ce qui est énorme compte tenu de sa durée de vie qui est souvent courte. Bien sûr, maintenant le recyclage allonge cette durée de vie, mais ce n’est pas une solution miraculeuse.
Ce n’est pas tout! La fabrication du papier requiert de 10 à 15 litres d’eau et consomme jusqu’à 5 000 kWh d’énergie pour produire seulement 1 kilo de papier. Bien évidemment, la transformation du bois en papier émet des polluants comme le dioxyde de carbone et génère une importante quantité de déchets. Les industries de pâtes et papier sont les plus polluantes aux Québec en raison du grand nombre d’agents chimiques utilisés dans toutes les étapes de la production. Par exemple, le chlore qui est utilisé afin de blanchir le papier a un effet néfaste sur l’environnement. Plusieurs autres polluants sont utilisés durant la fabrication comme le peroxyde d’hydrogène et l’hypochlorite de sodium. De plus, les industries de pâtes et papier créent plusieurs émissions atmosphériques. Ces émissions entraînent une augmentation des maladies respiratoires, la présence de quantités élevées de poussière et des dommages causés aux matériaux. En général, les usines de pâtes et papier sont très polluantes à l’échelle planétaire.
Une solution bien simple est à notre portée: les courriels!
Une solution bien simple est à notre portée: les courriels! Malheureusement, aucune solution n’est parfaite. Internet représente 7% de la consommation électrique mondiale et pollue désormais plus que tout le secteur de l’aviation civile. De plus, parmi les émissions de CO2 du numérique, 47% sont dues aux équipements des consommateurs comme des ordinateurs, des tablettes ou des cellulaires. Par contre, l’utilisation de l’internet a un impact moins brut sur l’environnement que l’industrie des pâtes et papier.
Pensez simplement au nombre de factures et de lettres que vous recevez par la poste, si seulement cela pouvait être évité, des centaines et des centaines d’arbres supplémentaires seraient encore dans nos magnifiques forêts vertes. 4 000 courriels envoyés sauvent 4 000 feuilles de papier et 4 000 enveloppes. Ce total de papier sauvé équivaut à un arbre de préservé dans nos forêts. De plus en plus, les entreprises optent pour l’envoi de factures électroniques, ce qui réduit la surutilisation du papier pour l’impression ainsi que du papier utilisé à la fabrication de l’enveloppe. Comme vous avez pu le remarquer, souvent les magasins de détail nous offrent d’envoyer le reçu par courriel, ce qui est beaucoup plus écologique et plus sécuritaire qu’un simple bout de papier qui est très simple à égarer. De plus, recevoir votre paperasse de façon électronique diminue les risques de fraudes. Une étude faite aux États-Unis en 2016, démontre que dans 90% des cas, les fraudes sont effectuées à l’aide de moyens traditionnels et non par le lien de l’internet. Depuis les dernières années, les vols de données personnelles se sont multipliés, mais ils sont tout de même majoritairement faits en utilisant des moyens traditionnels.
Une entreprise avant-gardiste
Une entreprise québécoise à décidé, il y a quelques années, de faire un virage vert. Elle a choisi de bannir les papiers et les crayons et de faire prendre l’ensemble des notes de façon numérique. Les employés confirment que l’absence de papier permet un meilleur partage de l’information entre les différents secteurs de l’entreprise. « Au niveau du travail collaboratif, on est une entreprise de connaissances. Le papier ne se partage pas. Donc s’il est dans le classeur d’une personne, évidemment, on ne peut pas en faire bénéficier les autres. » affirme le président de cette entreprise. Cette entreprise ne sauve pas seulement de l’argent en papier, mais elle prend des initiatives environnementales. Le changement entrepris par cette entreprise située à Trois-Rivières est un exemple à suivre pour que plusieurs fassent de même.
Comment puis-je faire ma part?
Prenez conscience de la volumineuse quantité de papier que vous gaspillez par jour pour des utilisations courantes. Des actions bien simples effectuées dans la vie de tous les jours peuvent faire une énorme différence dans le monde, des gestes banals comme, par exemple, opter pour recevoir vos factures et vos comptes bancaires par courriels, privilégier l’envoi de courriels, favoriser la prise de notes électroniques, etc. Il faut prendre l’habitude d’économiser le plus de papier possible dans toutes les facettes de nos vies.
Lire plus d’articles du projet Environnement : un monde de solutions
publiez votre commentaire
dites-nous ce que vous en pensez